mercredi 10 décembre 2008

1er mois de course 8000 milles parcourus

422

bonjour,

Près de 8000 milles parcourus en un mois ! Soit le tiers du parcours ! Nous sommes actuellement dans les mers du Sud depuis maintenant plus d’une semaine. Tout s’est bien passé jusqu’au passage de l’anticyclone de Sainte-Hélène. Après, je souhaité être plus prudent pour m’adapter progressivement à ces nouvelles conditions, à ces mers difficiles qui me sont inconnues . C’est sans doute pour cette raison que j’ai été décroché des premiers et que derrière les poursuivants ont récupéré du terrain. Mais je suis confiant, je ne suis pas si loin des hommes de tête. Il faut juste que je prenne mes marques, que je trouve les bons ajustements. Je commence à avoir de bons repères au niveau des choix de voiles. Ce n’est pas évident car ici, dès qu’il y a du vent, la mer se lève rapidement. Pour le moment je suis à l’écoute du bateau. Contrairement à d’autres, je vais moins vite mais BRIT AIR tape ainsi beaucoup moins. Je ne considère pas la course actuelle comme une course de vitesse. C’est plus de la gestion de matériel et humaine. Si je peux finir l’Océan Indien avec ces écarts ce serait très bien.

A 700 milles devant nous, il y a l’archipel des Kerguelen. C’est un archipel très grand, 90 milles du Nord au Sud. Les fonds remontent très vite autour, notamment dans le Nord où il y a un vent capable de lever la mer qui devient alors très hachée et capable de casser un bateau. On a le choix de passer au Nord ou au Sud mais le Nord fait rallonger la route. On l’emprunte lorsque, dans le Sud, c’est la tempête. A priori l’ensemble de la flotte va passer par le Sud. Cette nuit, on a un vent qui va basculer au Nord Ouest donc on va pouvoir empanner et faire route bâbord amure vers le Sud de cet Archipel. La question est de savoir quand est-ce qu’il faut empanner. Ce matin on a reçu le signalement d’un objet sur notre route. C’est soit un iceberg soit un bateau. Je dois prendre ça en compte en espérant que ce ne soit qu’un bateau pour pouvoir continuer ma stratégie, faire un peu de Sud, empanner et revenir sur un seul bord vers les Kerguelen.

je viens d’apprendre pour le dématage de Loïck… c’est dur, très dur… on ne le dira jamais assez : c’est la mer et elle seule qui décide ici…

à très bientôt et encore merci à tous pour vos nombreux messages

Armel

source : http://www.voile.britair.com

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire