jeudi 27 novembre 2008

Memel dans son bain...

30 mètres au dessus de la mer : ce n'est pas une partie de plaisir !
Salut à tous !

18ème jour de course et tout va bien à bord de BRIT AIR... Au gré des classement j'oscille entre la 3ème et la 5ème place depuis quelques jours. C'est top ! Et puis plus que le classement, ce qui est important c'est que je m'accroche aux leaders : moins de 40 milles d'écart, ce n'est vraiment pas grand chose ! Je suis dans le match et ça c'est génial ! Maintenant, nous allons attaquer le grand sud dans une semaine environ et là ce sera une autre histoire…

J’ai prévu de monter en haut du mât dans les prochaines heures pour un petit check-up de routine avant d’attaquer les difficiles mers du sud. C’est sûr que ce n’est pas une partie de plaisir : il faut tout de même grimper à près de 30 mètres au dessus de la mer et il faut bien compter à peu près 20 à 25 minutes d’escalade ! Mieux vaut ne pas avoir oublié l’outil dont on pourrait avoir besoin en bas ! Il faut trouver le bon moment, lorsque la mer est la plus favorable et que le bateau est le plus à plat possible. Heureusement, je me suis bien entrainé et j’ai pu tester le matériel d’escalade durant mes derniers jours de préparation. Après… quand faut y aller, faut y aller !

A+ et encore merci pour vos encouragements...

Armel

PS : pour mes amis lecteurs de 20 minutes.fr... voilà comment on prend sa douche sur un 60' sur le Vendée Globe... sympa, non ?

Comment faire des économie d’eau pour sa douche, Armel a la solution.

mardi 25 novembre 2008

Le Cléac’h a croisé Riou


Armel


Toujours 3e au pointage de Mardi soir, Armel Le Cléac’h fait le point sur ses conditions de navigation.

Au coude-à-coude avec Vincent Riou, Armel Le Cléac’h aborde cette nouvelle semaine de navigation avec sérénité. «Début de troisième semaine à bord de Brit Air au large du Brésil. Ça descend vers le sud sur une petite route nationale un peu chaotique avant de rejoindre l'autoroute… Tout le monde sur la route est un peu pressé et on essaie de ne pas se faire coincer dans un bouchon. J'ai croisé mon compagnon de route M. Riou cette nuit et maintenant c'est Brit Air qui prend le côté gauche de la route. Bref, pas le temps de s'ennuyer ni de s'arrêter pour une pause déjeuner car ça risque de nous mettre en retard sur le timing prévu…Du coup c'est sandwich en conduisant : attention à la police !», a confié le skippeur français par mail.

Source : sport24.fr

Les entreprises bretonnes au Vendée Globe


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Les chefs d'entreprise bretons réunis autour d'Armel Le Cléach, le skipper léonard de Brit Air. Photo : Yvan Zedda.


La Bretagne et ses entreprises sont très présentes dans la compétition. Une délégation était aux Sables-d'Olonne ce week-end.
Elles ont baptisé leur terrain de jeu la « Sailing Valley ». Elles se sont regroupées sous la bannière d'Eurolarge Innovation, une structure basée à Lorient et chargée d'accompagner et d'animer la filière technologique de la course au large en Bretagne.

Quinze des trente monocoques Imoca, qui ont pris hier le départ du Vendée Globe, ont leur port d'attache en Bretagne. L'architecte de Carantec, Pascal Conq, du cabinet Finot-Conq, a participé à la naissance de huit de ces bateaux, le Vannetais Gilles Ollier, directeur du chantier Multiplast, a construit Generali, Brit Air et DCNS, trois des unités neuves de la flotte. Bien d'autres entreprises sont aussi dans la course.

« Les entreprises d'Eurolarge dégagent un chiffre d'affaires annuel de 130 millions d'euros pour un effectif de 1 000 emplois, rappelle Bruno Mottet le directeur délégué. La course au large occupe 40 % de leur activité. Il existe une vraie synergie autour de la voile, surtout en Bretagne sud. » Ces entreprises sont présentes dans des secteurs aussi divers que la construction, le composite, le gréement, les services ou la communication événementiels. Le budget moyen d'un 60 pieds de la nouvelle génération est de 2,5 millions d'euros.

« Pour nous, le Vendée Globe, c'est 300 000 € de chiffre d'affaires direct, ce qui représente sept à huit emplois, résume Paul Fraisse, le directeur commercial de NKE, spécialiste de l'électronique voile de compétition. Depuis 1994, date de la production de nos premiers pilotes automatiques, le vainqueur a toujours été équipé en NKE. Nous exploitons ces performances dans notre communication. Mais le Vendée Globe c'est aussi une occasion unique de développer notre recherche. »

Brit Air, basé à Morlaix et sponsor d'Armel Le Cléac'h, développe une stratégie autour de trois axes : retrouver une notoriété, dynamiser une identité et affirmer un ancrage régional. Le Chacal - surnom du skipper - est originaire de Saint-Pol-de-Léon. La majorité des futurs tour-du-mondistes vivent d'ailleurs en Bretagne. D'où le logique développement industriel du nautisme.

Source : Éric HORRENBERGER. OUEST FRANCE

Le Cléac’h à l’abordage

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Armel Le Cléac’h se rapproche à toute allure des deux leaders, Loïck Peyron et Sébastien Josse. Il n’y a plus que 30 milles qui le séparent du second et l’écart ne fait que diminuer. Pour sa première participation au Vendée Globe, le marin fait maintenant partie des favoris.

Même si Peyron et Josse restent inséparables avec un écart de seulement treize milles, les poursuivants recollent de plus en plus. A leur tête, un homme : Armel Le Cléac’h. Sur son bateau Brit Air, le Breton espère inscrire son nom dans l’histoire du Vendée Globe. Surnommé "le Chacal", il sait profiter du vent du Sud-Est qui souffle entre quinze et vingt-deux nœuds. L’Océan Atlantique est difficile à apprivoiser mais ceux qui le domptent, peuvent atteindre des vitesses records.

Cependant, avec deux mètres de creux au minimum et un vent instable, la navigation est loin d’être facilitée. Jean Le Cam, pourtant marin d’expérience, est le premier à faire part des difficultés rencontrées : "C’est assez musclé ces derniers temps ! Le vent est variable en force avec des rafales jusqu’à 27 nœuds. Ça commence à faire du vent ! Mais ça avance bien... Sur le pont, on ne montre pas une oreille : il y a de l’eau en permanence. Et ça tape régulièrement". Huitième à 80 milles de Loïck Perron, Le Cam a mis en place une tactique précise : "Les routages sont clairs : il faut descendre très sud, à la vacation de mardi, car il y aura du vent comme en ce moment pendant des jours". Très attentif au placement des compétiteurs, il se projette dans le futur de la course : "Ceux de devant vont entrer dans la mollasse. Et après, il faudra aller chercher la première porte des glaces en se méfiant : ces anticyclones sont assez capricieux".

Dans les derniers du classement, le Suisse Bernard Stamm est passé en fin d’après-midi dans l’hémisphère Sud. Classé vingt-troisième à plus de mille milles des leaders, le navigateur a cependant un avantage conséquent : contrairement aux bateaux en tête de la course, il ne sera pas obligé de contourner l’anticyclone de Sainte Hélène mais pourra faire route directe vers la prochaine porte.



Par Anaïs Beurois Source: France2.fr

En route pour le Grand sud

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Lundi 24 novembre, 15ème jour de mer et nous voici par 12°S dans un alizé soutenu. La vie à bord de BRIT AIR n’est pas des plus confortables depuis quelques jours à cause d’une mer croisée et de la gîte du bateau. Imaginez le plancher de votre appartement ou de votre maison avec 20° d’inclinaison, rajoutez y quelques secousses régulières et vous avez non pas une nouvelle attraction de fête foraine mais la vie à bord d’un 60 pieds au large du Brésil !

Le Brésil justement ! Je vais bientôt passer la latitude de Salvador de Bahia. J’ai eu l’occasion de rejoindre Salvador l’an dernier lors de la Transat Jacques Vabre avec mon ami Nico Troussel. Plus bas, c’est une première pour moi, je n’y ai jamais navigué. Je serai donc d’ici peu dans des mers qui me sont inconnues en direction du grand sud : encore une bonne semaine avant d’atteindre les 40ème rugissants. Ensuite, « normalement », ce sera l’autoroute du sud jusqu’au Cap Horn mais ça c’est une autre histoire…

Un peu de lecture à bord et quelques morceaux de musique pour couper un peu avec la course. J’ai même écouté quelques Podcasts d’émissions de radio dont “la tête au carré” émission scientifique de France Inter, et me voilà bien informé sur les nanoparticules…ça me rappelle quand j’étais étudiant.

Enfin c’est pas le tout mais j’ai mon collègue de route sur ma droite. J’ai nommé mister Riou alias Vincent le Terrible ! Il ne faut pas que je le laisse s’échapper.. On ne s’appelle pas le Chacal pour rien !!!

A bientôt

Armel

vendredi 21 novembre 2008

Memel dans Telerama


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LE MONDE BOUGE - Le départ du Vendée Globe, course autour du monde sans escale, est donné aujourd'hui des Sables d'Olonne. Armel Le Cléac'h est l'un de ces skippeurs un peu fous prêts à naviguer en solitaire pendant plus de trois mois. Seul, vraiment ? Pas si sûr, car le marin nouveau est branché en permanence au monde. Un peu de mer, beaucoup de communication…

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Armel Le Cléac'h - DR

« Bon, qu'est-ce que j'ai maintenant ? » Armel Le Cléac'h sort un tableau multicolore de sa poche. Son attachée de presse lui explique que son prochain rendez-vous aura un peu de retard, ce qui n'est pas du goût du skipper, tant son planning est serré. Les journalistes se succèdent à bord de Brit Air, le voilier bleu et blanc sur lequel il prendra le départ du sixième Vendée Globe, ce 9 novembre. Une course autour du monde en solitaire, sans escale, exceptionnelle par sa durée (le premier devrait mettre à peu près trois mois à revenir aux Sables-d'Olonne) et sa difficulté (le parcours alterne coups de tabac, houles énormes et cache-cache avec les icebergs). Souvent considérée comme l'« Everest de la course au large », l'épreuve n'a lieu que tous les quatre ans et réunit cette année trente participants (un record !), dont les plus grands noms de la spécialité : Vincent Riou, Jean Le Cam, Loïck Peyron, Michel Desjoyeaux, Roland Jourdain, Mike Golding...

Le Cléac'h s'avance en souriant vers le public qui se presse sur les pontons, signe des posters, pose pour les photos et répond avec patience aux questions les plus saugrenues (« Pas trop dur trois mois sans femme ? »). Né en 1977, ce Breton de Saint-Pol-de-Léon incarne la nouvelle génération des skippers professionnels. « Des gars qui ont suivi toute la filière des écoles de voile, explique Denis Horeau, le directeur sportif de la course. Habitués aux compétitions, aux médailles, aux médias, à être mis en avant, valorisés. C'est une culture très récente, il y a encore vingt ans, la voile était une passion, pas un métier. » Ou plutôt « des » métiers. Le pluriel s'impose car il ne suffit plus de bien sentir le vent pour être à la barre d'un voilier de course. Les skippers ne passent plus que 30 % de leur temps sur l'eau ! Le reste est consacré à démarcher des sponsors, peaufiner la conception du bateau avec des architectes navals, surveiller la construction, gérer sa petite société. Sans parler de la communication : « Presque aussi importante que la performance ! assure Le Cléac'h. Evidemment, comme tous les skippers, je cours pour gagner, mais pour Brit Air et mes autres partenaires il est essentiel que je sois largement médiatisé. Cela fait partie du contrat. On ne peut plus la jouer taiseux ou rugueux comme au temps des Tabarly et des Kersauson... Quand on a la chance de faire un métier qui fait rêver, il est normal de faire partager un peu de cette aventure au grand public. »

Surnommé « le Chacal » pour sa ténacité en course, le jeune homme sait faire patte de velours devant un micro ou une caméra. Apprendre à éviter les questions tordues et à citer ses sponsors. Mais cela ne suffit plus. Chaque concurrent du Vendée Globe doit désormais fournir des images au PC Course deux fois par semaine. Et surtout pas n'importe quoi ! Avec cinq caméras fixes et mobiles ainsi qu'un petit banc de montage sur son ordinateur, Le Cléac'h pourra réaliser des sujets sonorisés, prêts à être diffusés. Il devra également envoyer quotidiennement des photos et des vidéos pour alimenter les sites Internet de ses sponsors, participer à des visioconférences, à des chats, intervenir en direct dans certaines émissions radio et accessoirement tenir deux blogs !

La Volvo Ocean Race, concurrente anglo-saxonne (en équipage) du Vendée Globe qui a débuté le 4 octobre dernier, est allée plus loin en imposant un cameraman sur chaque bateau pour suivre au plus près la vie à bord. La télé-réalité serait-elle au coin de la vague ? « Non, répond Le Cléac'h, décidément professionnel, la magie du Vendée tient beaucoup à son mystère ; passé le cap de Bonne-Espérance, on entre dans ce que Titouan Lamazou (le premier vainqueur de la course en 1990) appelle "le pays de l'ombre" ; il faut savoir débrancher, surtout ne pas tout montrer. »
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Stéphane Jarno
Source : Télérama n° 3069

Bienvenue dans mon monde magique

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Tout va pour le mieux ici, je navigue dans un monde magique, au près, grand voile haute à 20 nœuds. J’ai retrouvé les alizés du Sud après avoir franchi le délicat Pot au Noir qui n’a pas été très sympa avec moi… J’ai perdu un peu de temps par rapport à mes camarades mais ça fait partie du jeu. A présent, je vais établir une nouvelle stratégie en tenant compte des vents plus soutenus, plus aléatoires qui soufflent actuellement dans les voiles de BRIT AIR

Je ne suis plus seul à bord ! Eh oui, j’ai fait la rencontre d’un oiseau, venu se poser sur le balcon arrière de BRIT AIR. Je crois que c’est une aigrette mais je n’en suis pas sûr. J’ai pris quelques photos. Autre rencontre, moins marrante ; celle d’un cargo russe, cette nuit, qui naviguait dans ma zone. A bord, une alarme a retenti pour me prévenir. Cela m’a réveillé en sursaut… je ne savais plus très bien où j’étais ! Mais finalement aucun dégât puisqu’il m’a évité largement, je n’ai même pas eu à modifier ma route.

Prochaine étape : l’Equateur !

Merci à tous pour vos nombreux messages d’encouragements ! Vous contribuez à faire avancer BRIT AIR…

A très vite,

Armel


Source : britairvoile.Com

mercredi 19 novembre 2008

Memel 4éme à 0.7 Miles du 3éme !

Brit air

Aux avant-postes depuis le départ, Armel Le Cléac’h (Brit Air) pointe actuellement en 4e position dans le sillage de Jean-Pierre Dick.
« Je navigue à vue avec Jean-Pierre Dick. Je suis content d’être bord à bord avec lui. Il a beaucoup d’expériences en 60 pieds Open, a remporté de grandes courses. On s’accroche au rythme de Peyron. Hier (mardi), on a fait une bagarre d’empannages à distance. On se serait cru en stage à Port-La Forêt. »
source: www.vendeeglobe.org

mardi 18 novembre 2008

Quand memel imite Jean Claude Bourret



Le Pot au noir comment ça marche ?

Nous apercevons sur la gauche de l'appareil, l'archipel du Cap Vert et pas très loin le port de Mindelo, souvenir malheureux d'une escale forcée l'an dernier… J'ai cru entendre quelques musiques cap verdiennes cette nuit et peut-être même Cesaria Evora... à moins que ce ne soit dans un rêve.

Par 16° de latitude nord, le monocoque glisse tranquillement plein sud en direction d’un Pot au Noir dont l’entrée est à environ 500 milles. Maintenant, c’est presque tout droit. On peut encore faire 2 ou 3 ajustements mais de manière générale, notre positionnement pour l’entrée dans cette zone cruciale est fait depuis déjà longtemps. Pour ma part, il l’est depuis mon empannage au large du Portugal il y a 5 jours

Source : 20 minutes